Tous schizophrènes?
ou la délocalisation appliquée à l'agriculture
Je me demande pourquoi ce n'est pas ce poste que j'ai publié en premier, vu le nombre de fois où je répète cette maxime :
le consommateur citoyen est schizophrène.
Voilà, tout est dit. De mon point de vue l'un des problèmes majeur de notre agriculture se résume à ces quelques mots.
La position du citoyen
Le citoyen veut une agriculture éthique et propre :
Une agriculture préservant l'environnement (sans trop savoir ce qu'il entend exactement par là)
De la viande (beaucoup) sans souffrance animale (et sans les tuer si possisble, ces pauvres bêtes)
...
La position du consommateur
Le consommateur, dans la plupart des cas, cherche à optimiser son pouvoir d'achat :
Le produit le moins cher, pour une qualité donné
Tous les produits à toutes les saisons
...
La position de l'agriculteur
l'agriculteur, son but, puisqu'il n'est pas plus ni moins philanthrope que le citoyen/consommateur, a pour objectif de vivre décemment de son travail :
Un niveau de vie équivalent au reste de la population
Une reconnaissance sociale (et donc un plus tracteur que celui du voisin)
…
Mais comment l'agriculteur français peut-il répondre aux exigences du citoyen français, quand le consommateur français achète des denrées marocaines, tunisiennes, uruguayennes, brésiliennes... produites dans des conditions inadmissibles par le citoyen français et pour une rémunération inadmissible par l'agriculteur français ?
Et moi dans tout ça ?
Dans une prochaine note, peut-être …