Disgrace...

Comme je vous le racontait dans mon "Ode à la tomate",
le droit de cité du légume disgracieux est autorisé depuis le 1er juillet 2009
(texte en 2008 applicable 1 an plus tard)

Petit rappel historique :
En 1941, la normalisation est apparue, mais était d'application facultative et apportait un avantage tarifaire sur le transport.
En 1955 apparait l'obligation du respect de caractéristiques minimales afin de garantir une qualité « Saine, loyale et marchande
En 1960, la normalisation devient obligatoire pour l'export
En 1962, la normalisation devient obligatoire pour certains fruits et légumes commercialisés au delà d'un rayon de 50 km autour de leur lieu de production. les avantages tarifaires liés à la normalisation facultative disparaissent.
En 1967, la normalisation devient obligatoire et sans restriction pour la commercialisation des fruits et légumes (marché intérieur et export)

Bref, la grande libération de 2009?
(merci l'Europe)

Aller, encore quelques images glanées sur le net :
 
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Pas vraiment, et surtout, pas pour tous!

Les abricots, artichauts, asperges, aubergines, avocats, haricots, choux de Bruxelles, carottes, choux-fleurs, cerises, courgettes, concombres, champignons de Paris, ail, noisettes, choux, poireaux, melons, oignons, pois, prunes, céleris, épinards, noix, pastèques et chicorées ont aujourd'hui le droit d'être vendus, même s'ils ne rentrent pas dans les catégories 1, 2 ou "extra" définissant des critères de forme, couleur, taille ou diamètre en plus des critères d'hygiène (fruits et légumes intacts, sains, propres et pratiquement exempts de corps étrangers visibles, de parasites, d’altérations de la pulpe dues à des parasites, exempts d’humidité extérieure anormale , de toute odeur ou saveur étrangères), de maturité (fruits et légumes suffisamment développés mais pas excessivement, présentant une maturé suffisante sans être trop murs) et de transports (les fruits et légumes doivent être dans un état qui leur permet de supporter le transport et la manutention, d’arriver dans un état satisfaisant au lieu de destination)

Pour les moins chanceux (agrumes, fraises, kiwi, pèches et nectarines, poire, poivrons doux, pomme, raisin de table, salade et tomate), ils restent soumis au critères esthétiques, sauf (car dans les réglementations on ADOOORRREE les exceptions) à être identifiés comme « produit destiné à la transformation ».

Malgré tout, les pas beaux n'ont pas fait un retour triomphale sur les étales aseptisés et brumisés des géants de la vente alimentaire.

Pourtant, la disgrâce est un bon argument pour faire baisser le prix d'achat au producteur d'un légume pourtant tout a fait comestible...

D'ailleurs, certains ont voulu leur rendre hommage

au travers d'un banquet géant
pour dénoncer le gaspillage alimentaire,

Ok, mais c'est déjà bien compliqué d'avoir à transporter des tomates rondes, on les préférerait carré pour mieux les empiler, il ne faudrait pas non plus qu'on se fasse ch** avec les carottes, poireaux ou concombre non rectiligne.

Brf, des légume moches, c'est bien beau, mais chez les autres!

Et bien oui, on a tellement à manger et si peu faim, qu'on accepte de voir une partie de notre production jetée à la poubelle avec une partie de nos producteurs, pour une simple question d'esthétique et non, de gros sous !!!
Vous avez rien suivi ou quoi ?

D'ailleurs, les habitants de Todmorden en Angleterre ne s'y trompent pas...
ils ont installé du potager gratuit partout, et tant pis si la récolte ne donne pas que des beautiful vegetable!

En plus, avec un peu d'imagination, ça donne ça :

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Y'a pas, le légume tordu, il est plus fun!
Même si certains manquent parfois d'humour :
"Epinglé pour des carottes tordues"