Fallait que ça sorte

Quand j'ai arrêtée d'avaler des hormones
tous les soirs au dîner,
j'étais concernée par des effets indésirables
"fréquemment rapportés par les utilisatrices"
j'avais envie de CHANGER de contraception
mais pas d'ARRETER ma contraception...

Bref, aucun désir tout court d'enfant
merci les hormones...

Je suis donc passé au stérilet de cuivre
oui oui, on peut !
Même en n'ayant jamais eu d'enfant
méthode de contraception 100% non hormonale

Avant d'être sous hormone,
et donc "réglée" comme une horloge
j'avoue que ça, c'était un certain confort !!
pouvoir choisir ces vacances à la plage en toute tranquillité...
c'était la berezina...
Mais bon, rien d'alarmant chez une ado réglée tard
d'avoir des cycles fantaisistes les 2 premières années...

Et puis voilà, après 10 ans d'hormones,
j'ai dis STOP.
Ras le bol de ne plus avoir de désir
Ras le bol d'avoir pris 1 kg par an
Ras le bol d'avoir un réveil pour y penser
Ras le bon de contribuer à la féminisation des petits garçons poissons
Ras le bol d'engraisser les sociétés pharmaceutique

Ma médecin traitant (option gynéco)
m'a donc posé un stérilet.
et fait passer une échographie de contrôle.
le stérilet était bien posé, pas de problème.

Mais là, fini l'horloge !!
mon cycle naturel pouvait s'exprimer librement
donc la bérézina est revenue.

Au début, sans trop m'inquiéter.
mais bon, j'ai quand même évoqué le problème
plus pour des raisons pratiques
parce qu'avoir des pseudos règles tous les 15 jours
faut être honnête, c'est un peu très chiant
avec la médecin.

Re-examen de contrôle...
Et là, c'est le drame.

Le gentil radiologue pas très attentionné
qui vous fait quand même une écho pelvienne
sans vous avoir vraiment expliqué ce qui vous attend...
c'est vrai, c'est tellement anodin de baisser sa culotte
et d'avoir une sonde d'introduite dans le vagin...
Vous annonce gentiment que
vos "ovaires dysfonctionnent"
mais que "vous verrez ça avec le médecin traitant".

Bref, on rentre à la maison la trouille au ventre,
on lit le compte rendu médical,
cherchant le mot le plus compliqué et imprononçable
le seul pouvant être le diagnostic
et on cherche sur Google,
parce qu'il est trop tard
pour prendre RDV avec la généraliste.

Ovaires micropolykystiques
définition (qui fait peur)
pourtant, je ne suis ni obèse,
ni une femme à barbe
mais ... stérile ?

Le lendemain, je décroche mon téléphone
pour prendre RAPIDEMENT
rendez-vous avec ma généraliste
(c'est qu'il m'a un peu stressé le petit monsieur
à me dire la moitié des choses)
qui se trouve être en vacances.

Rendez-vous prix avec sa remplaçante
ou comment faire perdre 23 € à la sécu
15 min au docteur et 1h à la patiente
et oui, vous en connaissez des médecins à l'heure ?

Il me faudra donc prendre un nouveau rendez-vous
avec ma généraliste,
pour éclairer ma lanterne et arrêter de stresser !!

Elle m'a donc expliqué,
que les ovaires polykystiques
OPK pour les intimes
résultent d'un trouble hormonal,
et provoquent un trouble de l'ovulation
annovulation et/ou dysovulation...
et donc causent souvent des cycles fantaisistes

Bref, pas de stérilité
l'ovulation est toujours possible,
mais juste plutôt improbable

On a fait une série d'examen sanguins
qui ont confirmé le diagnostic.

Mais dans l'histoire, à ne plus être shootée
à l'ethinylestradiol et au lévonorgestrel
le désir d'enfant est apparu
faut dire que tic tac tic tac,
l'horloge biologique est là

Alors, j'ai fait retirer le stérilet 1 an après l'avoir posé
comme quoi, les hormones de substitutions
masquent bien des choses...

Dans la foulée, en mai
j'ai pris rendez-vous à l'hopital
pour échanger avec un spécialiste.
il m'a reçu, en me précisant dès le départ
que je n'aurais pas de traitement
puisque j'avais à peine eu 2 cycles sans contraception,
et qu'il ne ferais rien avant au moins 1 an d'essai
mais je ne venais pas chercher un traitement
seulement des informations
parait que y'a beaucoup de patientes qui pleurent
parce qu'elles en sont pas enceinte
dans les 3 mois qui suivent l'arret de la contraception,
et qui veulent, du coup, un coup de pouce...
puis m'a proposé de se revoir en septembre.

je suis rentrée chez moi,
un peu mieux renseignée et décidée à attendre 1 an

Je n'ai même pas pris de rendez-vous en septembre,
puisque ça aurait fait 6 mois,
et le voir juste pour se parler,
j'en voyais pas trop l'intérêt,
à part creuser un peu plus le trou de la sécu MSA
et contribuer à la congestion des services médicaux...

Pendant cette année d'essai,
j'ai appris de nombreuses grossesses
puis naissances autour de moi
j'ai espérer sur des cycles plus long que la normal
de voir le test virer au positif,

et surtout, le désir d'enfant a grossi,
comme une grosse boule noueuse au fond de l'estomac.

Après un an (et un peu plus)
à (d)espérer d'avoir mes règles
espoir qu'elles ne viennent pas,
 symptôme d'une grossesse
espoir qu'elles arrivent pour recommencer un cycle,
avec peut-être la bonne ovulation...
j'ai repris rendez-vous avec ma généraliste
pour faire le point et évoquer les traitements possibles,
puisqu'il est clair qu'avec mes OPK,
je ne suis pas vraiment aidée pour faire un bébé !

Au passage, elle a fait passer un test à Monsieur
car pas la peine de se lancer dans quoi que ce soit,
si le potentiel papa est stérile !!
Et à parcourir les forums, je suis effaré de voir le nombre de femme qu'on envoi en traitement sans avoir préalablement tester monsieur !!! A croire que faire un enfant ne concerne que les femmes...

Comme elle ne veut pas engager de traitement elle-même,
car elle n'aurait pas les moyens d'assurer un suivi correct
et que la stimulation est quand même
associée à un risque de grossesses multiples...
1 c'est bien, 2 ça va, 3 moyen, au-delà, c'est clairement trop !
je suis retournée à l'hopital,
avec une nouvelle gynéco, celui m'ayant reçu étant parti

Mais pour la gynéco, rien ne sert de courir,
il faut encore attendre
je suis jeune, les vacances arrivent,
et nous ne sommes pas reconnus couple infertile,
puisque nous n'avons pas 2 ans d'essai infructueux
même si elle reconnaît qu'avec des OPK, c'est plus compliqué...

J'avoue, même si je comprend les raisons médicales
et c'est plutôt rassurant
je lis également beaucoup de post
où des femmes évoquent des mises sous traitement
après seulement quelques mois infructueux, sans réel bilan ...
ça fait peur !!
j'ai eu un peu de mal à encaisser...

En tout cas, je crois bien que j'ai osé poser
toutes les questions que je voulais...
Mais j'en ressort juste avec moins de réponse qu'avant,
ce syndrome ayant la particularité
de ne donner aucun repère.

Impossible de savoir
quand il y aura ovulation
s'il y a eu ovulation de bonne qualité
la probabilité d'avoir une ovulation correcte

Reste qu'une seule arme : la patience
et c'est pas mon meilleur trait de caractère

Et depuis, une nouvelle grossesse dans mon entourage
presque 45 jours sans règles
mais aucun symptôme de grossesse,
alors je navigue entre espoir que ça ai marché
et désespoir d'un cycle fantaisiste,
en attendant mes règles,
signe à la fois d'échec et de renouveau...

Aller, on va attendre encore un peu
avant de pleurer sur un test négatif
et on va prendre sa patience à deux mains
pour poursuivre cette longue attente...

Mais oui, j'avoue, je souris et dis que tout va bien
je serre les dents et reste de marbre au son des
"tu verras..." lourds de sous entendus
mais si demain au café, on pouvait m'éviter
le couplet sur les biberons, les couches
ou encore les exploits des crevettes...
j'avoue, ça m'arrangerait !

Comments

[Thygo]

Oh ben dis donc ! Chu un peu à la bourre sur l'affaire,mais qu'elle merde ce truc.

[vivement]

Oui, c'est difficile pour beaucoup de couples de nos jours et je comprends ce que tu ressens quand d’autres font les enfants comme ils font leurs courses, c'est pas juste, c'est certain, c'est ce qu'on se disait toujours avec ma collègue quand elle n'arrivait pas à avoir d'enfant et quand moi-même je venais de perdre mon bébé et qu'on voyait ces mères faire des enfants comme ça, le 4ème, 5ème ou 6ème alors qu'elles ne s’occupaient pas des premiers , pffff

J'espère que tout ira bien pour vous et qu’un jour vous serez comblés.

[Lisie]

C'est une longue route vers la parentalité qui semble, pour vous, un peu plus sinueuse. Dans ce cas, on entend toujours les mêmes couplets "c'est dans la tête" etc ... j'ai dans mon entourage proche plusieurs amis pour qui cela a été difficile. Une amie s'est confié à moi tout le long de son parcours en AMP, les piqures, le corps meurtri d'hormones, le Inséminations ratées, les FIV ratées, pour au final m'annoncer très récemment sa grossesse complétement naturelle après 6 ans d'essai ! La fin d'année sera heureuse pour elle j'espère qu'elle sera de même pour vous !