La liberté de nos enfants

Et voilà, grande étape pour moi aujourd'hui,
mon "grand petit" Nostradamini
a filé seul vers le parc de jeux.

Seul ? Enfin, pas tout a fait
moi je descendais aussi,
en accompagnement les choupinous sur leur draisienne.
Donc pas de doute, Nostradamini filait plus vite que nous
et au lieu de laisser trépigner à côté,
je lui ai dit de filer seul...

Alors biensur, il n'emprunte pas le boulevard Sébastopole
privilège de la petite ville de province !
Il connait le parcours,
c'est tout droit jusqu'à rejoindre le chemin de halage.
1 km de distance, moitié route, moitié halage
3 STOP, 1 priorité à droite
et 4 petits rues qui croisent la descente.

Mais ... il a quel âge Nostradamini ?
pas tout à fait 7 ans !

Mère inconsciente ?
peut-être...
la ville est dangereuse pour les enfants.
Pourquoi ?
parce que la rue est devenu
l'espace des voitures

la chaussée, où ca roule vite,
les intersections, où la vigilance est vitale
le trottoir, quand il existe,
parfois réduit à quelques centimètres,
parfois occupé par un métalosaure
qui "en a pour 2 minutes"...

Regardez devant une école primaire.
observez les parents,
qui craignent pour la sécurité de leur enfant
et qui du coup, vont, pour déposer leur précieux
faire n'importe quoi et s'arrêter n'importe où !
quitte à mettre en danger TOUS LES AUTRES enfants !

On a d'ailleurs vu fleurir une profession
d'agent de traversée des passages piétons aux abords des écoles...

Je ne suis pas la seule à me questionner sur le sujet !
en cherchant une image que j'avais vu il y a longtemps,
je suis tombé sur un article récent de SLATE
Comment nous sommes devenus les Big Brother de nos enfants
avec un lien vers un autre article de Terraeco
Comment on a interdit aux enfants de marcher

je remets l'image que je cherchais
(même si dans mon souvenir, le schema était différent)

issue des travaux de William BURD,
médecin britannique qui a retranscrit les déplacements de quatre générations d’une même famille, vivant depuis quatre générations dans la même ville de Sheffield, dans le nord de l’Angleterre
En 1919, 10 km
en 1950, 1,5 km
en 1979, 800m
en 2007 : moins de 300m

Alors la ville est dangereuse pour les enfants,
du coup, les familles vont en périphérie!
chacun son chez soi, son jardin,
ses jeux, sa piscine, son trampoline, sa balançoire son tobboggan
sa solitude et son double garage
pour garder au chaud les automobiles
devenues indispensables à tous...
consommation d'espace et des biens...

A peine si on ose encore leur permettre
d'aller seuls chez les voisin...

pas assez d'activté, trop de sédentarité
trop de temps devant les écrans
mais notre concenption du territoire
ne joue-t-elle pas un rôle centrale dans ces dérives ?

il est peut-être temps de se poser des questions