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Patati & Patatra
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9 février 2014

Egoïsme ou compassion

Mon grand-père vieillis,
il fêtera 91 ans cette année...

C'est un monsieur discret,
plutôt craintif même...
Je me souviens de ses angoisses,
qui nous faisait arriver avec 1 heure d'avance à Montparnasse...

Il n'a jamais conduit, ni ma grand-mère
qui elle vient de fêter 87 ans...

Ils ont menés une vie de gens simples,
dans leur minuscule maison,
En se débrouillant seuls pour se déplacer,
faires les courses, entretenir jardin et maison
en économisant sous après sous...

Ils vivaient de 3 fois rien...
mais avaient l'air heureux...

Aujourd'hui, papi est en maison de retraite,

Ca me rend triste, de voir cet homme
qui n'a jamais rien oser demander à personne,
devenir dépedant.

Il est sourd, parle difficilement, perd la vue,
il ne marche plus et est incontinent,

Mais il a toute sa tête.

Alors que lui reste-il pour occuper son esprit,
qui fonctionne toujours ?
A part ses souvenirs, et une triste lucidité sur l'avenir ?

Alors...

Faut-il pallier toutes ses défaillances ?
Faut-il le maintenir à coup de sciences ?
Faut-il le contraindre à la dépendance ?

D'autant plus que cette forme de
"maintient en vie"
grâce à de la chimie moderne,
n'est pas sans coût pour notre société...

Alors oui, je m'interroge sur notre société,
et sur notre acharnement à ne pas vouloir
laisser partir nos ainés.
..

Pour qui et pourquoi ?

Pour quels bénéfices ?

J'aimerais pouvoir dire à mon grand-père,
que même si je suis triste qu'il s'en aille,
Je préfererai qu'il nous quitte...
parce que le voir ainsi diminué,
et conscient de son état,
me rend finallement encore plus triste

Egoïsme ou compassion ?
Je n'aurais jamais la réponse...

  Je n'aime pas forcément les clips, mais les paroles, si !

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Commentaires
T
Au final, voilà un bien joli débat. Ce matin, à la radio, il parlait de ce pauvre garçon sous assistance depuis des années et cette famille qui se déchire parce que sa femme souhaite le laisser partir, mais pas ses parents... catho. En lisant vos commentaire, je me dis que plus on va avancer dans les années, plus il va y avoir de progrès médicaux et plus on pourra tenir les gens "en vie" longtemps. Je ne suis pas certain de vouloir voir ça.
Répondre
E
ma grand-mère aura (peut-être) 92 ans en août...<br /> <br /> en novembre dernier, on a cru qu'elle allait partir... ma mère et sa sœur ont bien dit aux médecins de ne pas faire d'acharnement... 2 semaines plus tard, elle rentrait chez elle! son corps tient le coup! et là, elle vit chez ma mère, et ça va! :)<br /> <br /> je ne veux pas rentrer dans un débat sur l'euthanasie...<br /> <br /> les gens devraient juste avoir le droit de dire "ça suffit maintenant..."<br /> <br /> mais je pense plus à des personnes avec des maladies moches et vraiment invalidantes... j'en ai vu mourir "facilement"... et d'autres lutter... et l'une et l'autre solution sont aussi difficiles...
Répondre
T
Je n'avais pas ce point de vue là, mais il me plait dans le sens ou, c'est vrai qu'on tente d'allonger la vie le plus possible, parfois au détriment du confort. J'ai compris ce que tu as voulu dire. Les blogs sont aussi là pour échanger ce genre de chose. Je suis convaincu que la nature reprendra sa place sur tout ça et finira par nous taper sur les doigts à force de trop jouer avec elle. C'est un sujet sérieux qui mérite débat. Bon courage à toi et à tes grands parents.
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N
Je te rassure, je ne veux pas choisir à sa place... mais je n'aurais probablement jamais l'occasion de lui demander ce qu'il en pense...(ce que je regrette d'ailleurs, car je suis certaine que ce ça serait très enrichissant, même si probablement difficile à vivre), même s'il laisse parfois échapper quelques mots sur sa condition ...et ces mots, pleins de lucidité, sont finalement les plus durs à entendre... <br /> <br /> Alors bien sur, je m'interroge sur ce que "moi à sa place je souhaiterais". Mais moi, ce n'est pas lui, et je ne suis pas à sa place. Ce que je pense que je voudrais alors, n'est peut être pas ce que je voudrais vraiment dans cette situation, et encore moins ce que mon grand père souhaite aujourd'hui... (pas sur d'être très claire là...)<br /> <br /> Mais au delà de cette situation personnelle, je m'interroge surtout sur ce que provoque notre science et notre société actuelle, avec son pouvoir de "maintenir en vie" les gens, que ce soit à l'extrême, avec de la respiration l'alimentation, l'hydratation artificielle, ou que ce soit de manière insidieuse, avec des médicaments qui pallient à un cœur fragile, un encrassement au cholestérol, un empoisonnement au sucre,... et qui retarde le processus naturel d'autodestruction, laissant la dépendance s'installer, avec le fardeau qu'elle peut représenter, à la fois pour les personnes concernés, la famille et la société... Bref, jusqu'où la médecine nous emmène-t-elle, et jusqu'où souhaitons-nous vraiment la suivre ? <br /> <br /> Bref, question philosophique sur la bioéthique...<br /> <br /> J'avoue avoir pas mal hésité à publier la note, parce que le sujet est délicat, et difficile à évoquer avec justesse...
Répondre
T
Dans ta note, plutôt touchante, on ne sait pas ce qu'il en pense, lui. On a l'impression que c'est toi qui voudrait choisir à sa place. ça rend le note une peu...bizarre.
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